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Mes conseils de lecture

17 août 2016

Andreï Makine - Le pays du lieutenant Schreiber

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Résumé :

« Je n’aurais jamais imaginé un destin aussi ouvert sur le sens de la vie. Une existence où se sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, l’intense volupté d’être et la douleur, la révolte et le détachement. J’ai découvert un homme qui avait vécu à l’encontre de la haine, aimé au milieu de la pire sauvagerie des guerres, un soldat qui avait su pardonner mais n’avait rien oublié. Son combat rendait leur vraie densité aux mots qu’on n’osait plus prononcer : héroïsme, sacrifice, honneur, patrie… J’ai appris aussi à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, cette voix française pouvait être censurée, étouffée. Ce livre n’a d’autre but que d’aider la parole du lieutenant Schreiber à vaincre l’oubli. »

 

C'est le genre de roman qui vous donne envie de dire merci à ces soldats, ces héros qui font que nous sommes libres et français. Et le fait que Andreï Makine soit un français d'adoption rajoute à la beauté du livre. On y découvre ou plutôt redécouvre un héros de guerre, Jean Claude Servan-Schreiber totalement tombé dans l'oubli. Et par la même occasion l'oubli de nos valeurs, de notre amour pour la France. A l'heure où les héros sont des footballeurs, des people de télé réalité, Andreï Makine a ce goût d'amertume pour une France d'avant, sans tomber dans la nostalgie négative... Le témoignage de ce soldat est percutant, émouvant et juste ... Cela nous donne un autre regard que les livres d'histoire, où tout est toujours similaire. A lire absolument

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11 août 2016

Andreï Makine - Requiem pour l'est

LECTURE DU MOMENT

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Résumé :

«Je me savais à présent incapable de dire la vérité de notre temps. Je n'étais ni un témoin objectif, ni un historien, ni surtout un sage moraliste. Je pouvais tout simplement reprendre ce récit interrompu alors par la nuit, par les routes qui nous attendaient, par les nouvelles guerres.»Un médecin militaire, engagé par les services de renseignements soviétiques, retrace l'hallucinant destin de son grand-père Nikolaï et de son père Pavel, les oppressions des années 20, les purges, les violences nazies et la Seconde Guerre mondiale...Un chant pour les morts d'hier et aujourd'hui, une tragédie jalonnée de crimes, de viols et d'illusions perdues.

10 août 2016

Andreï Makine - La vie d'un homme inconnu

 

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Résumé :

En partant pour Saint-Pétersbourg, Choutov, écrivain et ancien dissident, espère fuir l'impasse de sa liaison avec Léa, éprouver de nouveau l'incandescence de ses idéaux de jeunesse et surtout retrouver la femme dont il était amoureux trente ans auparavant. Son évasion le mènera vers une Russie inconnue où il découvrira l'exemple d'un amour qui se révélera la véritable destination de son voyage.

 

Juste passionnant, envoutant, ennivrant !!! Pour moi, le meilleur de Makine pour le roman. On y redécouvre la Russie ( une certaine vision ), une nostalgie, la beauté des paysages et une histoire tellement émouvante. Au départ Choutov un écrivain russe vivant à Paris se fait quitté par sa fiancée Léa, il décide sur un coup de tête de partir en Russie à la recherche de son premier amour Iana à Saint Petersbourg. Il se rend compte là bas qu'elle n'a plus rien à voir avec celle qu'il a connu autrefois, que l'on idéalise parfois un peu trop. Mais dans cette deception il rencontre un vieux monsieur que l'on dit muet et qui finalement va lui raconter une des plus belles histoires d'amour que j'ai lu. La manière qu'à Andreï Makine de nous décrire les sentiments, la douleur, la deception est juste magnifique ! Cette beauté des mots en nous expliquant l'âme humaine n' a pas de mots justement. On se croirait nous même à Saint Peterbourg ou plutôt Leningrad vu la période où se situe le roman.

7 août 2016

Valérie Tong Cuong - Big

LECTURE DU MOMENT

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Résumé :

"Je me suis levée, je me suis foutue à poil et je suis allée devant la glace. Enfin ce qu'il en restait depuis que je l'avais brisée d'un coup de crâne, un jour où un chauffeur de taxi m'avait traitée de baleine simplement parce que je traversais le passage piétons alors que le feu était encore au vert."

Marianne : cent vingt kilos et un caractère tout en excès. Quand son univers clos se heurte à celui de Georges, SDF, marginal lui aussi, elle démonte un à un tous les mécanismes d'un rêve que son corps lui interdit : celui d'un bonheur simple.

Un roman moderne et noir où chacun, dans sa solitude et sa paranoïa, cherche auprès de l'autre un regard différent dans lequel il pourra s'oublier.

 

Ce livre m'a épuisé tellement on a l'impression d'être opressé, de suffoquer. Un livre noir, qui va au plus profond des bas instincts de l'être humain. Comme d'habitude l'écriture de Valérie Tong Cuong fait que on entre directement dans le livre, elle nous laisse pas le choix, on fait parti de l'aventure. Ici l'histoire de Marianne qui est obèse, qui ne sort pas la journée à cause des regards des autres. Elle va rencontrée un autre marginal mais de la nuit un SDF qui a tout perdu. Et on se rend compte que la société peut détruire des êtres humains, que lorsque l'on est pas dans la norme, on est tout de suite différents : Marianne avec son poids ne rentre pas dans la norme de la société de l'apparence, et ce sdf ne rentre pas dans le critère de réussite sociale. Et quand deux êtres paumés se rencontrent ça peut vite dégénérer sachant que Marianne est tellement malheureuse qu'elle en oublie tous les codes et se pense inapte au bonheur. Ce livre est cruel, noir, sombre. C'est le premier roman écrit par Valérie Tong Cuong et on sentait bien qu'il y avait un grand talent de romancière dés le départ !!!

7 août 2016

Faïza Guène - Les gens du Balto

LECTURE DU ROMAN

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Résume :

Jusqu'à ce fameux samedi, il ne s'était jamais rien passé d'extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER. Yéva, minijupe et verbe haut, rêvait toujours d'une autre vie. Jacquot, son mari, chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d'orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes. Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de " leur " bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto. Avec ce roman choral, Faïza Guène dévoile de nouvelles facettes de son talent. Humour, justesse du trait, Les Gens du Balto confirme que cette jeune romancière n'est pas devenue une figure des lettres par hasard.
Quatre romans de Faïza Guène et comme une impression de déjà vu... Toujours le même style, avec un langage se voulant "djeuns" et des cités !!! C'est évident que ça se lit vite et que l'on y passe pas tout la journée. Un meurtre au balto d'une ville de banlieue et on entend les différentes déclarations de gens chez les flics pour savoir qui l'a tué. Mais que de caricatures, elle sort les grosses ficelles... Le couple de beauf qui a acheté une maison, les racailles vivant dans la cité à coté, les racistes, la blonde qui fait office de pétasse... Bref on ne peut pas faire pire dans les clichés. Son premier roman était très drôle et surprenant. Et de livres en livres, c'est de moins en moins bien.
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6 août 2016

Delphine Bertholon - Grâce

 

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Résumé :

 Dès que je passai le seuil de la maison, je sus que quelque chose n’allait pas. »

1981. Dans sa maison près de Villefranche-sur-Saône, la très jolie Grâce Marie Bataille, trente-trois ans, vit au rythme des retours de son mari, représentant en électroménager, lorsqu’une jeune fille au pair d’origine polonaise vient perturber une vie qui semblait jusque-là tracée à la craie…
En 2010, Nathan, son fils, vient fêter Noël en famille. Mais cette année, tout est différent. Nathan apprend que son père, disparu sans crier gare trois décennies plus tôt, a refait surface. D’inquiétants phénomènes surviennent alors dans la maison familiale.

 

 

Les romanciers écrivent beaucoup sur le sujet de la famille. Et ici, c'est vraiment réussi. Dés le début on sent qu'il y a une ambiance spéciale, entourée de nombreux non-dits. La mère Grâce, le fils Nathan, la fille Lise ( la préférée de la mère ), les jumeaux et lepère qui revient après trente ans d'absence pour donner à ses enfants sa version de l'histoire. C'est le genre de famille où il y a beaucoup de secrets, où le malheur est présent , comme une malédiction. J'ai beaucoup aimé cet aller retour avec le passé. On est en 1981, période où Grâce est encore avec son mari, où une jeune fille au paire est présente, et son mari toujours sur les routes; et en alternance on est en 2010, trente après où le temps des fêtes de Noël, des choses étranges vont arrivées, et réactiver les mémoires. Le personne principal de Grâce est paradoxal. Une femme malheureuse et on saura pourquoi rapidement, mais à la fois pas très sympathique et désagréable. Encore une fois Delphine Bertholon nous explique que tout vient de l'enfance, que nous nous construisons grâce à ses fondations. Lise ayant sept ans de plus que son petit frère ne vivra pas de la même manière l'abandon du père lorsqu'elle avait douze ans, que Nathan qui n'en avait que cinq. J'ai lu toute l'oeuvre de cette romancière et j'attend avec impatience son prochain livre.

5 août 2016

Valérie Tong Cuong - Ferdinand et les iconoclastes

 

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Résumé :

Avancer, progresse, toujours faire plus, toujours faire mieux pour ne pas rejoindre les ombres... Ferdinand est parfait. Beau, intelligent, récemment diplômé des plus prestigieuses écoles, c'est une recrue de choix pour le grand groupe de cosmétiques HBM. Esprit d'initiative, sens du management, force de travail, exceptionnelle, Ferdinand gravit les échelons à une vitesse vertigineuse. Et pourtant, petit à petit, il étouffe et commence à rêver de liberté pour tous. Le businessman utopiste ne se doute pas que la chute peut être terrible...

 

Ferdinand, qui a tout pour plaire car il est beau, a fait des hautes études, est embauché dans un grand groupe de cosmetiques. Tout pourrait aller bien car il monte dans l'échelle sociale . Mais tout n'est pas si simple. C'est un homme qui n'a jamais aimé et surtout qui ne le désire pas. Il est ce que l'on peut appeler un gick, n'a que des amis virtuels, et veut passer son temps à travailler pour que le temps de la retraite arrive au plus vite. Il vit sans prendre de décision, et vit selon l'attente des autres. C'est comme cela qu'il se met avec l'une de ses collègues qu'il n'aime pas mais puisqu'il faut le faire aux yeux de ses parents, il le fait, sans amour. Pareil pour le mariage. Il a un idéal de vie où les gens ne travailleraient pas mais vivraient pour vivre, c'est à dire pour des loisirs, pour se cultiver. Dans cette quête on va découvrir qu'il peut se lier à des gens, même aimer. Ferdinand fait froid dans le dos quelque fois avec son absence de rire, de sourire, d'envie, d'espoir. Il réussit et gagne de l'argent, beaucoup d'argent mais cela ne change rien. Encore une fois, je suis ravi par la lecture d'un roman de Valérie Tong Cuong, qui sait aller chercher là où ça fait mal. Elle sait nous faire réfléchir à un problème de société et nous poser les bonnes questions. Quant au stye toujours aussi fluide !

3 août 2016

Andreï Makine - L'amour humain

 

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Résume :

" Durant toute sa vie, il aurait l'impression de se rappeler chaque minute passée avec elle, chaque angle de rue qu'ils tourneraient, chaque aquarelle des nuages au-dessus de leurs têtes. Et pourtant, dans les moments les plus proches de la mort, donc les plus vrais, c'est cet instant-là qui reviendrait avec la patiente douleur de son amour : la senteur amère de la neige, le silence d'une chute du jour et ces yeux qui l'avaient retenu debout."

 

Voilà quelques semaines que j'enchaine les romans d'Andreï Makine pour mon plus grand bonheur. Mais, car il faut bien des mais, celui ci ne m'a pas fait autant chavirer que les autres. Sûrement car on y parle très peu de la Russie comme il a l'habitude de le faire. Roman beaucoup plus noir, sombre, pessimiste et glauque que les autres. Ici on parle des tueries en Angola, de viols des femmes noires sans que personne, les Blancs ne soient inquiétés. Mais au milieu du roman une partie se passe en Russie, avec une histoire d'amour entre un noir et une blanche, chose peu courante au moment où se situe l'histoire. Je me dis que si j'avais commencé par ce roman, je ne sais pas si je serais allé plus loins dans l'oeuvre de Makine. Mais il y a toujours cette magie dans son écriture, cette poésie, cette mélancolie et ce génie dans son écriture.

 

2 août 2016

Delphine Bertholon - L'effet Larsen

 

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Résumé :

 

 

 

Depuis plus d’une décennie, Nola vit avec une zone d’ombre au sein de son histoire. Mais voilà : on ne peut pas fuir éternellement… Elle décide alors, l’année de ses trente ans, d’enfin trucider son fantôme. Elle rembobine, jusqu’à cet été-là, l’été le plus marquant de son existence. 
Août 1998. Il fait 37 degrés, Paris est vide, les Bleus sont champions du monde. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père, Jacques. Sauvée de la solitude par un job d’été dans un bistrot où les hurluberlus imbibés se succèdent plus vite que les petits ballons de rouge, la jeune fille gère avec les moyens du bord le chagrin de Mira, sa mère, et sa propre colère. Contraintes d’emménager dans l’« immeuble-mutant », reflet architectural de leurs vies décrochées, les deux femmes espèrent se reconstruire. Mais, à peine un pied posé dans le nouvel appartement, Mira présente d’étranges symptômes. Le bruit du monde lui devient intolérable : un papier froissé sonne comme une explosion, un robinet qui goutte suffit à la faire disjoncter. Nola assiste, impuissante, à la lente descente aux enfers de sa mère,et s’interroge sur ce que tout cela signifie. L’hyperacousie est-elle le simple contrecoup de la mort de Jacques, ou la matérialisation de quelque chose d’autre ? Cet abominable immeuble serait-il une sorte de catalyseur ? Peut-être, mais de quoi ? Et surtout, comment soulager Mira de ce poids infini, qui semble se situer bien au-delà du deuil ? Commence alors pour la jeune Nola une (en)quête insolite au cœur de la mémoire familiale.
J'ai déjà lu des livres de Delphine Bertholon mais chaque fois je me dis qu'elle ne pourra pas faire aussi bien que le précédent par rapport à l'intensité qu'elle met dans ses romans. Perdu !!! "L'effet Larsen" est juste exceptionnel !!!!!! Elle a ce don, cette magie de nous raconter des histoires difficiles, avec des personnages toujours complexes, des situations compliquées, bref la vie... Mais chaque fois y'a ce petit plus, on ressent toujours quelque chose au coeur quand on lit ses mots, on a l'impression de se reconnaitre un peu dans ses personnages de la vie de tous les jours. Ici, Nola perd son père et part vivre avec sa mère dans un appartement assez miteux comme on peut en voir en périphérie de Paris. Sa mère Mira devient dépressive, hypersensible des oreilles d'où l'effet Larsen... Mais là où Delphine Bertholon est forte, c'est qu'on ne sait que cent pages plus loin de quoi est mort ce père si emblématique. On pourrait se dire que cela s'arrête là mais non, toujours d'énormes rebondissements. Et en lisant on a ce sentiment d'étouffement quand on partage leur vie dans cette habitation. Etouffement aussi avec la vie de Nola, qui s'enferme dans cette non vie sans pouvoir réaliser ses rêves. Et pui tout au long des pages, on rencontre comme dans une vraie vie, des personnes qui vont vous faire avancer, changer d'avis, même des personnes que vous ne pensiez pas rencontrer, bref encore une fois, la vie...Et on referme ce livre en se disant que c'était trop court, comme une vie finalement. Et que dans tout malheur il faut essayer de survivre, de vivre, et d'être heureux. Ne me reste plus qu' à lire "Grâce", le dernier roman que je n'ai pas lu de cette auteure, et la boucle sera bouclée. 

 

1 août 2016

Andréï Makine - La femme qui attendait

 

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Résumé :

A Mirnoïé, sur les bords de la mer Blanche, personne ne croit plus au retour de Koptev. Personne, sauf Véra. Depuis trente longues années, telle Pénélope, elle attend obstinément son homme. Chaque jour, elle ouvre sa boîte aux lettres avec le même espoir. Un jeune étudiant en anthropologie venu de Leningrad la remarque, et se met en tête de percer les mystères de cette âme qui se débat, à la lisière de la folie et de la pureté absolue. 

 

Encore une fois un vrai roman littéraire rempli de poésie. On y retrouve comme d'habitude chez Makine la Russie, ses descriptions des paysages à couper le souffle, toujours cette solitude et cette ambiance particulière. Ici, une femme, Véra, attend un homme depuis trente ans, un homme parti faire la seconde guerre mondiale et disparu. Un jeune étudiant de la ville essaie d'anticiper ses réactions, qui ne sont jamais celles que l'on pense ! L'ambiance est parfois pesante, sinistre et pourtant c'est d'une beauté à couper le souffle. C'est mélancolique, triste, et en même temps rempli d'espoir, comme cette femme qui attend , attend et attend encore.

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